Osez écrire !

L'écriture, toute écriture, reste une audace et un courage. Et représente un énorme travail.
Michel Mailhot. La vie arrachée.

samedi 5 décembre 2009

L'homme idéal

D'après notre enquête, les femmes d'aujourd'hui cherchent un homme grand, aux yeux clairs ; elles ont un penchant pour les blonds de peau blanche. L'homme idéal doit également être musclé, mais pas trop. Il faut que cet homme soit fort, aimant, joyeux, fidèle, compréhensif. Beaucoup de femmes pensent que l'homme idéal doit avoir de l'argent.

La plupart des jeunes femmes ont décrit une grande quantité de qualités physiques ; les femmes plus âgées ont tendance à affirmer que l'apparence physique n'est pas importante : pour elles, le plus important est que l'homme soit amoureux d'elles et qu'il soit fidèle.

Il serait intéressant de discuter pourquoi la majorité des enquêtées sont fascinées par les hommes ayant les yeux bleus ou verts, la peau blanche et les cheveux blonds, même si le plus grand nombre des Costaricains ne ressemble pas au portrait-robot qu'elles décrivent.

En conclusion, nous pouvons dire que les Costaricaines préfèrent surtout les hommes intelligents, aimants, fidèles, compréhensifs, des individus ayant une apparence physique agréable. Mais l'amour est aveugle, peu importe comment vous êtes physiquement ; il y aura toujours quelqu'un qui verra ce que les autres ne peuvent pas voir : comme nous dit Antoine de Sain-Exupéry dans Le Petit Prince, "l'essentiel est invisible pour les yeux".


Alexandra Herrera
Stephanie Monterrosa
Fiorella Piedra
Manuel Solera

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Crédits Images & Photos

« Vous avez dit Jules ? »

En effet, Jules n'est pas seulement un prénom, mais il désigne aussi l'amant, le compagnon, le mari. D'après le Trésor de la Langue Française, le nom « Jules » signifie "amant ou mari" dans la langue populaire. Ce nom est généralement précédé d'un possessif : mon Jules, ton Jules.

C'est comme ça quand elle a un Jules, dit Zazie, la famille ça [ne] compte plus pour elle. (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 13).

Il est intéressant de rappeler que cette tendance à utiliser un prénom courant pour désigner un ensemble d'individus, ce que les spécialistes appellent l'antonomase, existe aussi en anglais (a). Le nom Jack est employé par les anglophones pour parler d'une grande variété de choses ; le substantif jack est polysémique : il peut signifier cochonnet, cric, âne, Bonhomme d'hiver, sautereau, valet (des cartes), vérin, entre autres. (cf. WordReference). D'ailleurs, "every man jack" veut dire "tout un chacun", et il existe toute une série de noms composés et de verbes à particule adverbiale ou prépositionnelle qui sont formés à partir de ce nom propre. Curieusement, au Québec on dit "c'est un bon Jack" pour signifier "c'est un bon type, c'est quelqu'un de bien, c'est quelqu'un de gentil" (cf. ce billet écrit par une Québécoise).

Mais revenons-en à notre Jules, ou plus exactement, au Jules. Il n'est pas facile d'être un bon Jules, il faut avoir des qualités pour séduire : il est important d'avoir du caractère, il faut avoir une personnalité charmante ; les femmes sont particulièrement attirées par l'humour... Mais elles peuvent être éblouies aussi par l'intelligence de ce Jules, un homme qui se doit d'être fidèle. Or les Françaises sont elles indulgentes pour leur Jules ?





Nos étudiants ont fait une enquête auprès de quelques Costaricaines. Les résultats seront bientôt publiés dans deux nouveaux billets à ne pas rater !

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(a) Dans son article Quelques remarques sur la valeur stylistique des noms de personnes, l'auteur danois Anker Teilgàrd Laugesen nous explique :
Il arrive qu'un prénom soit employé par euphémisme, pour éviter le mot propre, le mot choquant, ce qui est incontestablement un avantage pour l'objet ainsi dénommé, mais qui amène aussi, inévitablement, un fâcheux contrecoup pour le terme dénominatif. « Mon oncle Jules » rappellera à bien des Danois certain conte de Maupassant qu'ils auront lu en classe. Pour Marcel Pagnol ce nom évoque un autre souvenir que voici :
« Le plus étonnant, c'est qu'il ne s'appelait pas Jules. Son véritable prénom était Thomas. Mais ma chère tante ayant entendu dire que les gens de la campagne appelaient Thomas leur pot de chambre, avait décidé de l'appeler Jules, ce qui est encore plus usité pour désigner le même objet. L'innocente créature, faute d'avoir fait son service militaire, l'ignorait, et personne n'osa l'en informer. » (La Gloire de mon père, I, 61)


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